Tout part évidemment de votre envie, de votre vision. Si vous avez envie de croissance, si vous êtes animé par un rêve entrepreneurial, alors le monde est à vous !

Nous allons explorer 4 accélérateurs de croissance que sont la performance commerciale, l’innovation, le développement à l’international et la croissance externe.

Ce livre vous aidera aussi à construire le socle d’une croissance durable à travers 5 piliers fondamentaux : la prise de recul stratégique, la gouvernance, le capital humain, la résilience et la finance.

Le digital et la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) ne font pas l’objet de chapitre dédié : c’est un parti pris. Le concept de « stratégie digitale » a vécu : trop abstrait, il est inopérant et peut même devenir un objet de stress. Ce livre défend une approche concrète et pragmatique du digital : il s’agit de regarder comment les outils numériques peuvent accélérer l’innovation et le développement commercial, améliorer la performance industrielle, fluidifier l’organisation, fiabiliser le pilotage, faciliter les transformations… Un coach dédié évoquera les leviers digitaux dans les différents chapitres.

Quant à la RSE, nombre de PME y voient surtout bureaucratie et hypocrisie. Ce sujet, trop dévoyé, doit être réinventé. On lui préfèrera la notion d’« impact positif », avec l’idée que le sens, l’implication des salariés et des parties prenantes (clients, fournisseurs…), la bonne gouvernance, l’éco-innovation, l’excellence énergétique et environnementale sont facteurs de croissance et de performance. Les PME, grâce à leur agilité, leurs valeurs et leur sens de la proximité, peuvent y trouver des sources d’innovation et de différenciation. Une coach dédiée vous aidera à insuffler par ce biais encore plus d’énergie positive dans votre projet de croissance. Mais là encore, l’essentiel est de clarifier la « raison d’être » de l’entreprise, celle qui inspire la stratégie et anime le ou la chef(fe) d’entreprise que vous êtes mais aussi vos collaborateurs et votre écosystème.

Si vous avez le sentiment, avant d’entamer la lecture du livre, de manquer de vision, interrogez-vous sur vos motivations : qu’est-ce qui vous fait vibrer ? Etre entrepreneur, c’est vouloir résoudre des problèmes, satisfaire des besoins non comblés, créer des ouvertures. C’est vouloir  « agrandir  l’avenir ». C’est le faire aussi avec des valeurs, un ADN et des convictions qui vous donnent la force d’avancer.

Evidemment, il faut oser, avoir de l’audace. Il faut oser aussi se mettre en mouvement et se transformer. Se lancer de nouveaux défis, et accepter les révolutions qu’ils impliquent, notamment sur le plan financier et managérial. Ce n’est pas le point fort des Français. Notre rapport au risque est culturellement compliqué. Mais quand on a une vision, c’est presque une « mission ». Et ne pas oser, c’est risquer de regretter d’être passé à côté de sa vie d’entrepreneur.

Il faut oser jouer collectif, car on ne double pas de taille seul. C’est difficile, surtout quand on a déjà réussi beaucoup de choses. Surtout quand on est une entreprise familiale et que l’on craint une intrusion dans l’intimité de la famille. Et pourtant : le collaboratif est source de richesse et de créativité. La diversité est facteur de performance. Aller chercher son écosystème, voire des acteurs qui ne nous ressemblent pas, s’avère très utile pour mieux interroger son business model, pour prendre du recul, pour nouer des partenariats gagnants-gagnants.

Doubler de taille, c’est avant tout un état d’esprit. C’est bien sûr l’esprit de conquête. Mais c’est aussi l’ouverture d’esprit et la prise de recul stratégique. Mon expérience au Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI)⁵ m’a montré qu’une entreprise peut mourir d’un surendettement ou d’un effet de levier excessif, mais aussi de facteurs plus profonds et plus structurels parce que, par exemple :

• Le dirigeant pense savoir tout faire tout seul ou ne fait pas confiance, et peut finir en burn-out;
• Il n’anticipe pas sa transmission capitalistique, managériale, technique;
• Il n’anticipe pas les tendances de marché, les ruptures technologiques ou de business models et donc ne fait pas évoluer son positionnement;
• L’entreprise est trop dépendante pour sa croissance d’un donneur d’ordre;
• Le dirigeant ne communique pas sur sa stratégie (qui n’est pas partagée);
• L’entreprise néglige sa performance opérationnelle et sa compétitivité long terme ; elle est donc vulnérable au cycle ou à un accident opérationnel.

Doubler de taille, c’est un projet d’entreprise : il vous faudra embarquer les salariés du premier au dernier, écrire ensemble la stratégie et la communiquer, vous donner des challenges et choisir des porteurs de projet.

Pour réussir, faites de votre projet de croissance un projet d’entreprise : la croissance c’est l’affaire de tous !