Un entrepreneur est une personne extraordinaire, mais ce n’est pas un surhomme. Il ne peut pas affronter seul la complexité de son environnement réglementaire, le rythme des mutations technologiques, l’accélération de la concurrence et l’émergence de nouveaux modèles d’affaires.

Dans la PME, la proximité humaine avec les équipes amplifie les tensions émotionnelles internes du dirigeant qui trop souvent « prend sur lui », parce qu’il veut protéger sa vie de famille et ne veut pas déverser son stress sur ses proches, parce qu’il veut préserver ses salariés de ces débats, pour ne pas les distraire, créer de l’incertitude ou les démobiliser, parce qu’il n’imagine pas en parler à ses financeurs, pour ne pas les effrayer.

S’il est vrai que certains dirigeants démontrent une résilience phénoménale face à ces tensions, pour la plupart, l’hyper-personnalisation de l’entreprise ne sera pas viable à terme. Elle bride la capacité d’initiative et finira par affecter les performances de l’entreprise et la santé du dirigeant¹⁸.

Doubler de taille suppose de créer autour de vous la « dream team » et le « réseau social » : énergie et intelligence collectives sont de formidables boosters de croissance.

¹⁸ Voir notamment les travaux d’Olivier TORRES et d’Amarok : http://www.observatoire-amarok.net

1. Un bon comité de direction, c’est un « cerveau collectif » qui peut démultiplier l’ampleur et la vitesse de votre croissance. Vous avez sûrement autour de vous des hommes et des femmes que vous considérez comme des personnes clés. Mais avez-vous une équipe de direction ? Pour doubler de taille, utilisez le levier de la performance collective.

2. La gouvernance, ce n’est pas réservé au CAC 40. Elle constitue un levier encore trop peu utilisé par les PME et les ETI. Bien sûr, elle doit être proportionnée aux enjeux et à la taille d’entreprise. L’essentiel est d’avoir un lieu pour l’aider à analyser les disruptions technologiques, les évolutions concurrentielles, les dynamiques de marché qui peuvent l’affecter, mais aussi les opportunités à saisir, et anticiper le coup d’après. Cela suppose d’avoir la diversité de points de vue qui enrichit la prise de décision.

3. La gouvernance est fondamentalement ce qu’un dirigeant en fait, ce que chaque administrateur en fait. Si elle s’inscrit dans la proximité, le soutien et l’ambition de l’entreprise, si elle pousse à la prise de recul stratégique, alors elle peut être une véritable aiguillon de la transformation et de la croissance.

4. L’aversion des chefs d’entreprise à s’entourer de conseils est un frein à la croissance. Bien sélectionnés et bien pilotés, des consultants peuvent vous aider à accélérer la mise en œuvre de votre stratégie.

5. Le collectif rend plus fort : vous n’êtes pas seul à prendre des risques, à vous interroger. Les réseaux, le mentorat et autres programmes d’accompagnement sont autant de lieu où vous vous enrichirez de l’expérience des autres, formerez peut-être des projets communs et… où vous prendrez confiance. Regardez les Allemands, les Italiens… jouer collectif vous fera gagner des points de croissance !